Phnom Penh - Prison S21

En 1975 la population de PHNOM PENH atteignait deux millions d’habitants. La ville tomba sous la coupe des Khmers rouges du Kampuchea démocratique le 17 avril, le jour de la nouvelle année cambodgienne, et fut évacuée de force ; ses résidents devaient partir travailler sur des fermes rurales en tant que nouveaux citoyens, ou nouveau peuple ("procheachun thmey"), ainsi désignés parce que considérés comme nouveaux arrivants par rapport à ceux qui habitaient déjà la campagne.
En une journée, la ville fut vidée de la quasi-totalité de ses 2 millions d'habitants, et laissée à l'abandon pendant 3 ans, 8 mois et 20 jours.
L'école Tuol Svay Prey fut transformée par les forces de Pol Pot en prison et en centre de torture S-21. C'est désormais le musée Tuol Sleng qui, avec Choeung Ek, quinze kilomètres plus loin, est un mémorial à ceux qui périrent du fait de ce régime.

Les Khmers rouges furent chassés de Phnom Penh par les vietnamiens le 7 janvier 1979 et les gens commencèrent à retourner dans la ville. 80% des habitants d'avant la guerre avaient péri suite aux exécutions, aux tortures et aux privations pendant les années khmères rouges. Après presque quatre années d'abandon, les infrastructures de la ville étaient gravement endommagées, et ne fonctionnaient presque plus. La ville resta coupée du monde occidental pendant 12 ans.

S21, l'un des sites le plus visité par les Cambodgiens et les étrangers, est situé en plein coeur de Phnom Penh. C'était auparavant un lycée qui fut converti en 1975 en Centre de Détention, connu sous le nom de Prison de Sécurité 21 (S21) par les Forces de Sécurité de Pol Pot. Il est maintenant reconnu comme le plus grand centre de détention et de torture du pays.
Plus de 17 000 prisonniers y furent retenus pour être transportés ensuite dans le camp d'extermination de Cheoung Ek et y être exécutés. Lorsque Phnom Penh fut libéré par l'Armée Vietnamienne au début 1979, seul sept prisonniers restaient survivants. En août 1979, les Vietnamiens transforment le site en musée.
On ne ressort pas de la visite comme on est rentré ; mais pour un étranger visitant le pays, en hommage à ces gens, et pour maintenir le devoir de mémoire, il faut faire la démarche.

Je n’ai retenu ici que peu de photos, pas de visages, et ils sont des milliers exposés sur des tableaux noirs, comme ceux de nos écoles, pas de textes écrits en plusieurs langues, rien qu’une dizaine d’images, pour témoigner.
(Source : WIKIPEDIA)