Venise

VENISE,

La cité de VENISE se situe environ à une heure d’avion de la France.

Quand on sort de l’aéroport SAN MARCO, on bascule tout de suite dans un autre monde : celui de l’eau.

La ville est bâtie sur la lagune, et tout, absolument tout se fait avec l’eau : les transports, les secours, le ravitaillement, tout se fait en bateau. La voiture, on l’abandonne au bout de la digue qui maintenant relie la ville à Mestre, sur le continent, on vit dans un monde différent, un monde lacustre.

Les premiers habitants n’avaient ni eau potable, ni bois, ni pierre et bien peu de surface constructible. Ce qui a poussé ces premiers occupants à investir la lagune, c’est la peur.

En 538, les envahisseurs, venus de la Baltique, ont investi l’Italie et les côtes de l’Adriatique. Ces gens ont fuit, vers la lagune, d’où émergeait une centaine d’îlots peuplés de quelques pêcheurs. S’ils ont investi les quelques endroits « secs », à l’abri des barbares à cause des multiples et inextricables chenaux, plus sûrs que des remparts, la place a rapidement fait défaut.
Ils ont, petit à petit grignoté sur la mer, asséché les parties hautes avec des techniques empruntées aux sauniers et sont devenus très vite des experts. La technique s’est affinée : ils ont planté des pieux de bois, enfoncés jusqu’à 7 mètres dans la vase, à raison de dix piliers au mètre carré. En posant un plancher de bois sur ces pieux, puis une maçonnerie, il était possible de construire, en brique, à cause du poids. C’est ainsi que Venise est sortie des marais (fin VII° siècle).

En 828, deux marchands, revenant d’Alexandrie, rapportent dans leurs bagages les restes de St Marc. Le Doge (*) ordonne la construction de la Basilique San Marco, achevée en 832.

La prophétie s’accomplit : la tradition chrétienne raconte que Marc, venu évangéliser Rome au 1° siècle, aurait fait naufrage dans la lagune, un ange lui aurait dit qu’il reposerait à sa mort en ce lieu.
Les vénitiens se sont emparés de la légende et ont adopté Marc comme saint protecteur et donné son nom à la célèbre cathédrale.

Telle est l’histoire de Venise, où la légende se mêle à la réalité, mais il a fallu huit siècles de travaux pour achever la cité des Doges. 80% de la surface de la ville a été gagnée sur l’eau.

Sa richesse vient du commerce : export de draps, de céréales, de minerais, transport de troupes durant les croisades, import d’épices, de sucre de canne, de coton de soieries, elle fut, à partir du moyen âge ; le premier ressort de la « dynamique du capitalisme ».
Le chantier naval, nommé « l’arsenal », fer de lance de la ville, rationalisa la construction des navires, le travail à la chaine était né : en 1300, un navire par jour sortait des chantiers !

Venise fut la première république constituée au moyen âge, la puissance économique dura jusqu’au XVI° siècle, Napoléon mit fin à cet empire et la ville passa sous la souveraineté autrichienne.

Les photos présentées ici, sont un condensé de plusieurs séjours.

(*) DOGE : premier magistrat de la république de Venise.

(sources : WIKIPEDIA / GEO-HISTOIRE)