Vieilles américaines

Les « vieilles américaines » de Cuba sont, depuis longtemps, un des trésors touristiques de l’île.

Depuis que les USA, en 1962, ont décrété un embargo suite à la révolution et la prise de pouvoir de Fidel Castro en 1959, il n’a plus été possible, durant cinquante années, d’importer la moindre pièce pour réparer ou entretenir les limousines américaines, pour la plupart abandonnées par leur propriétaire à la chute de Batista.

Cet état de fait a rendu les mécaniciens cubains extrêmement inventifs, et, au fil du temps, ils sont devenus capables de réparer à peu près tout sur un véhicule, avec pratiquement rien !

Alors, tous les moyens étant bons pour que ça roule, la grosse majorité de ces engins est un mélange invraisemblable de pièces disparates assemblées un peu comme le monstre de Frankenstein.

Ces artistes de la clef à molette sont capables de greffer, sur une Ford « IMPALA » un carburateur tchèque, des pistons cannibalisés sur un camion russe (GAZ-51, ce dernier ayant un moteur copie conforme d’un moteur de voiture fabriqué à Détroit et dont les soviétiques avaient piraté les plans) troqués à l’époque contre du sucre cubain, et de fabriquer (du moins c’est ce qui se dit) du liquide de frein à base d’huile de friture additionnée de détergent liquide et de quelques doses de shampooing, le tout mélangé dans un mixer…

Plus fort : certains moteurs sont en réalité des moteurs de tracteur diésel, adapté pour l’occasion, et bien moins gourmands en essence que les gros « V6 » d’origine (ou V12 à 30 litres au 100 Km), mais le terme « contrôle technique » n’a pas encore traversé la barrière de la « révolucion »…

En tout cas, « ça roule » et certaines depuis les années 50.

J’ai regroupé ici quelques-uns des clichés pris, pour la majorité à LA HAVANNE, au début de l’année 2015 avec pour certains une touche un peu personnelle.

ENJOY !